Le premier jour de l’Investopia 2024, qui s’est tenu au St. Regis Sadiyaat à Abu Dhabi aux Émirats arabes unis (EAU), a été marqué par 11 discussions de panels mettant en vedette 37 experts, qui ont offert leurs visions sur les opportunités d’investissement dans les nouveaux secteurs économiques, la technologie, l’économie circulaire, l’économie créative, l’hospitalité, le sport et l’aviation. Les participants à ces sessions comprenaient des investisseurs, des économistes, des hauts fonctionnaires gouvernementaux, des décideurs politiques et des entrepreneurs du monde entier.
L’une des sessions de panels du matin a examiné la macroéconomie dans le contexte de l’évolution de l’économie mondiale post COVID-19, la réussite d’une COP28 qui place tous les pays sur une bonne voie pour lutter contre le changement climatique, l’impact du résultat de l’élection présidentielle américaine; et pourquoi l’économie mondiale reste résiliente aux chocs géopolitiques.
Sous le thème Nouvelles frontières économiques dévoilées: Naviguer dans l’inconnu, le panel a discuté des facteurs qui stimulent les nouveaux secteurs économiques, des marchés et du rôle des gouvernements et du secteur privé dans l’optimisation de la croissance économique.
Les participants à cette session étaient le Dr. Mahmoud Mohieldin, directeur exécutif du Fonds monétaire international; le Dr. François Bourguignon, président honoraire de l’École d’économie de Paris; le Dr. Nathan Sheets, économiste en chef chez Citi; et John Defterios, professeur d’administration des affaires à l’Université de New York à Abu Dhabi.
Le Dr. Mohieldin a souligné la nécessité de porter attention aux pays à faible et moyen revenu dans une tendance économique mondiale changeante et a cité l’Afrique, où le continent est passé pour de nombreux pays d’une région à faible revenu à une région à revenu intermédiaire.
“Les pays à revenu intermédiaire et les populations de la classe moyenne sont sous pression, et les entreprises de taille moyenne n’ont pas le même soutien que les PME,” a déclaré le Dr. Mohieldin. “La classe moyenne a besoin d’investissements, mais la situation n’est pas discutée”, a-t-il ajouté, soulignant ainsi le besoin urgent d’investir dans le capital humain, l’éducation et l’infrastructure. Le Dr. Mohieldin a également noté que la dette et les problèmes de développement demeurent parmi les questions les plus critiques auxquelles l’économie mondiale est confrontée et préoccupent les investisseurs du monde entier.
Le Dr. Bourguignon a attiré l’attention sur la nécessité urgente de prendre davantage de mesures pour atteindre la neutralité carbone afin d’éviter les répercussions futures que tout retard supplémentaire dans la réponse au changement climatique pourrait entraîner. Il a expliqué que le cadre actuel en place pour la fabrication et la production de biens mondiaux doit être remplacé par un nouveau.
Pendant ce temps, le Dr. Sheets a exprimé une vision plus optimiste de la santé de l’économie mondiale, suggérant qu’un écosystème technologique en constante évolution a confronté de nombreux défis auxquels le monde a été confronté ces dernières années.
En ce qui concerne l’économie des EAU, le Dr. Bourguignon a déclaré que ce qui permet au pays de relever les défis économiques mondiaux est sa flexibilité et sa résilience.
Dans un autre panel, John Defterios, professeur de commerce à l’Université de New York à Abu Dhabi, a discuté avec trois responsables gouvernementaux. S.E. Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce du Royaume du Maroc; Jose-Maria Figueres, ancien président du Costa Rica; et S.E Valentino Valentini, vice-ministre des Entreprises et du Made in Italy; ont tous contribué à un débat animé sous le thème : Naviguer dans la nouvelle économie : Les tendances économiques mondiales défiant les gouvernements, où ils ont discuté des développements économiques rapides d’aujourd’hui, des avancées technologiques et numériques, de l’énergie renouvelable et des problèmes liés à la globalisation.
Une autre discussion de panel a permis à S.E. Khaldoun Al Mubarak, directeur général et PDG de Mubadala Investment Company, de présenter une revue complète des nouveaux secteurs d’investissement identifiés par la société et de parler de la nécessité d’innover de nouvelles méthodes d’investissement et de répondre intelligemment aux défis et aux opportunités d’investissement découlant des récents changements économiques mondiaux.
Lors d’une autre session intitulée “Investir dans l’économie créative” avec le célèbre acteur, musicien et réalisateur britannique Idris Elba, ce dernier a souligné qu’il existe plusieurs opportunités d’investissement inexploitées dans l’économie créative.
Le premier jour de l’Investopia 2024 a également accueilli une table ronde intitulée : “Family Offices : Catalyser l’ESG et façonner l’avenir” avec la Standard Chartered Bank et le Conseil d’Affaires Émirats arabes unis-Royaume-Uni, qui a reconnu la durabilité comme un pilier clé de la nouvelle économie.
